11.1.17

1138 - En musique

Enregistrant hier une nouvelle émission de Pas Plus Haut que le Bord dans la cave rock'n'roll d'un restaubar grec délicieusement louche, je me faisais la réflexion que, décidément, grâce à notre programmatrice musicale Christelle, on voyait passer par chez nous des groupes de plus en plus étonnants, novateurs et passionnants. Et que, côté folk/rock, la scène toulousaine me paraît d'une vitalité prometteuse en ce moment. Du coup, tiens, pour tes étrennes, je t'en fais profiter, des fois que tu aimes ça autant que moi.
 
Voilà déjà un certain temps qu'on a eu le plaisir de recevoir, dans un genre plus noisy, Marie Sigal et Sound Sweet Sound (je crois qu'on n'a jamais invité les doux rêveurs d'Uniform motion, que j'adore pourtant). La relève semble assurée avec trois jeunes groupes reçus récemment.

Lisieux, d'abord, bricoleurs géniaux d'une pop planante et éthérée, qui rappelle Dead Can Dance ou des trucs que tu connais mieux que moi parce que tu n'es pas un vieux ; leur énergie sur la scène improvisée de l'Autruche nous avait laissé un souvenir brûlant. J'ai adoré leur son entièrement bricolé via un ordinateur, et leur façon d'utiliser la voix comme un instrument à part entière. On espère les retrouver bientôt - ils avaient promis un album, non ?

C'est chez les voisins de la Mécanique des fluides qu'on a découvert un peu avant Noël  Re Naiqa, avec une chanteuse dont les inventions mélodiques rappellent Kate Bush et des compositions d'une originalité radicale. Sans parler du fait qu'ils écrivent certains morceaux dans une langue inventée... Il me tarde de les entendre en concert - comme pour beaucoup de ces "petits" groupes, les Bandcamps et autres sites ne servent qu'à te donner une idée, il faut les voir sur scène pour partager la rage joyeuse qu'ils transmettent et, surtout, saisir un instantané de leur créativité bouillonnante.

Hier soir, c'était au tour de Mee and Mee, qui nous a transportés. Après deux albums en solo (disponibles sur Bandcamp, et qui valent le détour), Fanny, la chanteuse prodige, a adopté une covocaliste d'une impressionnante maturité et un bassiste à la nonchalance mélodique pleine d'élégance. Ne reculant devant aucune expérimentation, sauvage, enjoué, le trio nous a bluffés par sa maîtrise, ses compositions ciselées, son énergie et sa puissance. Là aussi : on veut vous revoir très vite !

Pour faire plaisir à ma copine S., j'ajouterai un dernier groupe qui n'a pas la chance d'être toulousain, mais dont je suis la progression depuis quelques mois parce que j'adore quand c'est doux dans les oreilles. Sauf que comme Eye Station Zebra est je crois en cours de changement de nom, je t'en reparlerai une prochaine fois.

En attendant, inspiré par les voeux prononcés hier par l'infâme Amédée Scatoufailh, je me permets de conclure par un tout petit



Et meilleurs voeux, hein.





Aucun commentaire: