10.4.15

1108 - Je connais un restau dégueulasse, mais il est cher

1.With a little help from my friends
Dans tous les sens

Ca ne va pas être facile de traduire simultanément un best-seller sur la non-violence et un roman porno. Ou alors si ?

J'ai donné hier d'excellents conseils à une amie. A moins que ç'ait été une flopée de conneries vaseuses. J'ai du mal à faire la différence.

Je ne suis pas en colère contre les gens avec qui je travaille, je ne déteste personne, je ne méprise rien. Ou alors tout le contraire et je m'en veux un max. 

Des tas de choses se passent dans le monde toutes plus révoltantes les unes que les autres - et je ne parle que de moi. J'aimerais croire que c'est par modestie. 

Je veux écrire la guérison et l'espoir - c'est la colère qui remonte à la surface, crépite autour de mes bras.

Il fait beau sur Toulouse. Je me suis enfermé en moi.

L'état du monde m'inquiète - l'idée de lutte me fatigue.

Le jugement, tout de même, ça reste un sacré fardeau.



2.  Équilibre

Ainsi, oui, il danse. Il bouge, en tout cas.
Ce n'est plus de la méditation. Pas de la chorégraphie. Ni un exercice. Il laisse son corps bouger. Sans intention aucune.
C'est un peu inquiétant, au début, ces mouvements qui semblent jaillir d'eux-mêmes. Inquiétant au point qu'il tente de les calculer, de les prévoir, de les rationaliser. Mais tout de même, il parvient à les laisser être.
Certains font naître de la douleur ; d'autres révèlent des muscles profonds, les dorsales de ses abysses intimes.
Certains ne font rien.
Parfois il est en équilibre ; parfois, il s'allonge. Parfois il se contracte - parfois non.
Des sensations plaisantes passent de temps à autres, lointaines, fugitives.
Il s'en méfie.
Il se tient dans une petite pièce - dans un petit espace d'une petite pièce. Devant lui, le lit ; derrière, l'armoire. Il n'a certainement pas la place d'étendre les bras ou les jambes, pas dans toutes les directions. Mais qu'importe, il laisse le mouvement venir.
Il est peut-être en train de changer, de corriger, de guérir. D'apprendre, qui sait ?
Mais lorsque cette pensée lui vient, il se replonge dans la sensation immédiate, pour ne pas la compromettre.
Son corps bouge, sa conscience flottante à l'intérieur.

Soudain, on frappe à la porte.

3. Fausses pistes

Les journées sont chargées comme un printemps trop clair - tu l'auras vu au ton de ces derniers jours. Redevenons primesautiers : cette histoire de synopsis pour un roman jeunesse.
Je t'ai raconté, donc, comment Nathanaël débarque dans une petite ville du Sud-Ouest chez sa mère, qu'il n'a jamais vue. Enfin si, à l'époque où il se croyait le Prince du parc - parce que c'était là qu'elle vivait. Même que c'est à cause de tous les problèmes de cette mère (qui, il le craint,  pourrait lui avoir transmis le chromosome 8°6) que son père a voulu l'emmener loin.
Mais bon, donc, le père n'est plus là - sauf dans les souvenirs de N.
Les premiers temps sont difficiles? Surtout à cause du chat de la mère et de son régime végétalien.

J'en suis là, à peu près - un peu plus loin, en fait, seulement voilà : j'ai déjà heurté deux pistes qui ressemblent à des écueils :

- Nathanaël est devenu une Nathanaëlle au bout d'un chapitre. Je n'ai pas dit non, tu me connais ; seulement voilà, au quatrième chapitre (son projet, en tout cas), Nathanaëlle était enceinte et n'avait aucune envie d'avorter. Sauf que voilà, je n'avais pas envie de parler de ça. On s'est séparés (je crois) en bons termes, et Nathanaël est redevenu un garçon.
- Nathanaël a demandé hier s'il pouvait porter une robe de sa mère. Je lui ai répondu que c'était quand même assez bizarre, comme aspiration. Sans juger ni jeter la première pierre, évidemment, mais bon, moi ce que je voudrais c'est qu'il s'occupe de ce barrage qu'on compte construire tout près de la ville. Je ne vois pas bien comment concilier les deux.

Voilà. Ça reste ouvert pour la suite ; pour l'instant, Nathanaël est sur un quai de gare, du côté de Lyon, repartant de chez ses cousins (tu sais - là où selon son père, il devait aller vivre).

 4. Elliptique, mais

C'est moi ou c'est de plus en plus vrac, par ici ? Promis, la semaine prochaine, je me mets à faire du sens.












2 commentaires:

estèf a dit…

Il peut donner plein de maladies ce chromosome 8, je n'ai pas trouvé ce qu'est le 8°6 et j'ai l'impression que ça va être utile de savoir.
Pour le moment, j'ai du mal à proposer quelque chose. Il faudrait que j'en imagine plus sur Nathanaël lui-même. Ces histoires de sexe et de robe, vont sans doute revenir d'une manière ou d'une autre. S'il pourrait s'occuper de ce barrage et qu'il est aussi obligé de revenir chez sa mère, c'est qu'il pas trop jeune mais pas trop âgé, je dirais 17 ans, au lycée, très mince et un côté androgyne. Avec son père il vivait à la campagne. Il passait de longs moments dans la nature, à remonter le cours des ruisseaux, entre petites cascades et rochers moussus, pour trouver la source. Et là dans cette petite ville, il va trouver une rivière qui est comme un gros canal désincarné.

Manu Causse a dit…

17 ans (ou 16) et au lycée, on est d'accord. Le côté androgyne et l'amour de l'eau, je prends aussi. L'occasion d'une petite scène méditative, un chapitre, pourquoi pas ? Pour l'urbain et le rural, c'est l'inverse : il habitait avec son père dans la banlieue de Paris - du côté de Cergy, pourquoi pas ? Et sa mère s'est installée dans le Sud - une de ces villes qui ont perdu avec la crise leur raison de vivre, et où il semble plus simple de faire un retour à la terre... Il y aura un marché bio le samedi matin, par exemple. D'ailleurs, les parents de la mère, avec qui elle est restée très longtemps fâchée, vivent aussi dans le coin. Des agriculteurs à l'ancienne. Néanmoins : le canal désincarné, ça peut très bien marcher. Merci pour, E. Je dois prendre le train sous peu - en général, les idées y viennent facilement. A vite pour la suite, du coup.