6.4.14

1079 - A un rythme sombre

Ecrire/agir
1. Coulant

Il est tôt ce matin pour un dimanche. Je suis déjà debout, réveillé par mon inquiétude.

Hier cirque d'extrême-droite en noir masqué sur le Capitole ; les manips faciles des maires populistes occupant le débat ; l'impression de silence, l'écho étouffé de nos voix ; la Hongrie,la Syrie, les avions qui disparaissent sur une terre réchauffée.

Agir, bien sûr, mais où, mais comment ?
Dépasser l'agitation.

Mon père me manque. Les larmes me viennent face au match, dans le café - encore le réflexe de lui passer un sms pour demander ce qu'il passe de la branlée que prend le stade.

Dans mes rêves il est là, il sourit. Je m'émerveille de ce fantôme, du bonheur de le percevoir. La journée, tout va bien, je ne pleure que du bord des yeux, quand personne ne regarde. Et quand je n'y tiens plus, Elle est l'espace où je me confie.

Nous nous construirons peut-être une maison - échardes aux mains, béton dans la tête - mais quand viendra l'apaisement ?

2. Injuste

De l'opuscule dont tu vois une image ci-dessus je n'ai pas encore dit : il me semble une réussite, une autre voie d'écriture ouverte entre Elle et moi. J'aimerais que tu le lises, j'aimerais que tu l'aimes. J'aimerais qu'il existe et agisse.

3. Modes méditatifs mineurs

Prendre le temps de cuisiner pour
L'ami qui passe et
Ecrire debout dans le petit matin et
Rêver de mains qui s'associent de passions qui se transmettent
De sourires et d'écoute,
D'élans de solidarité ;
S'asseoir dans le silence, 
Laver à grande eau son intérieur et ses pensées saumâtres,
Remercier, recueillir
La larme pour mon père
Le bruit d'un oiseau

Laisser
Bourdonner
Les mouches.

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