24.3.14

1076 - Last blog on the internet

Préface en forme d'avertissement

Je te le dis tout de suite, je ne sais plus vraiment à quoi sert ce blog. Aussi me pardonneras-tu d'y déposer aussi bien mes bouts de pensée que des trucs pas finis, pas formulés - et sans doute pas très intéressants. Ni même complètement assumés. Bon, cela dit, voilà, c'est la fournée du jour, tu en fais ce que tu. Et je t'.


1. Chanson d'amourre

Toujours le même mec
Un peu gras un peu chauve
Toujours le même sexe
Les mêmes bouderies
Toujours les mêmes gestes
Et les mêmes regrets
Je me retrouve en toi
Je me perdais en l'autre
Et quand je me regarde
Je vois notre passé

Mais je suis seul sans toi
les yeux fermés seul dans la foule
Sans signification
Sans

(à terminer)
(à effacer ?)

2. L'énigme

- Ne l'écoute pas, petit. Il ne sait pas ce qu'il raconte, lance le chaton en se léchant la patte.
Sauf qu'il n'a pas de patte, évidemment, et que ce n'est pas vraiment un chat. Quant au Petit, on ne sait pas s'il l'écoute, s'il peut l'entendre.

(à entourer de 350 pages de roman)

3. Psychopolitique fiction

Dans mes rêves, mon père est en vie, je le sais ; j'en suis persuadé de la logique opiniâtre des rêves. Et d'autant plus inconsolable quand je m'aperçois du contraire - dans mon rêve, toujours.
Parce que mon cerveau s'accroche à ce souvenir rassurant, à ce sommeil de la raison qui produit des monstres.
S'arc-bouter sur des fantasmes et les défendre mordicus. Refuser de se réveiller. Préférer croire au cauchemar, préférer le sommeil.
En politique aussi.

Pourtant, me disais-je ce matin en marchant dans la ville, nous sommes tous capables de détecter au premier coup d'oeil la sincérité. La justesse. La réalité - si nous le désirons.
Ce qui devrait suffire à - en politique, tout au moins.
Pour les rêves de deuil, malheureusement...



4. Consoler, Consommer.

En ce moment, je suis d'un caractère très.
Gras, donc, pardonne la.
Plus embarrassant, je suis affamé en permanence, et ne parvient à tromper cette faim qu'en écrivant - marchant - achetant - nageant. Ajoute à ça une tendance aux larmes spontanées - et, mettons, quelques angoisses de fin du monde. Guère reluisant. Terriblement banal.
J'espère que c'est temporaire, sinon je serai plus gras qu'Olivier Adam et plus dépressif que Houellebecq la prochaine fois que nous nous verrons. Et je ne suis pas certain d'être prêt à ce sacrifice, même pour charmer des millions de lecteurs.
Mais bon, la machine est vivante, puisqu'elle fonctionne.

 5. En parlant de mort et de balade en ville...

Il se passe des jolies choses au cinéma, comme l'épopée mitteleuropa version Mario kart (pour les mouvements de caméra) du Grand Hôtel Budapest de Wes Anderson. J'en suis sorti à regret et tu veux que je te dise ? Sortir ça des oeuvres de Zweig, c'est lire la joie de vivre et de raconter sous le chagrin - et c'est magnifique.
Il y a aussi Son épouse, une narration magnifique à base d'amour, de deuil et de possession. Si j'avais un peu plus de temps, je te parlerai de la forme du récit, d'Yvan Attal et de son jeu, de la science du cadrage et de la mise au point du réalisateur ; mais je n'en ai guère, et donc je te dirai, prends le temps d'y aller, tu en sortiras plus sage.

Pas d'image aujourd'hui - pour compenser celles qui viendront peut-être.



Aucun commentaire: