2.2.14

1064 - Terminer ce que j'

 ... oui, parce que demain je vois A., numéditrice de son état, et que je m'étais un peu engagé à donner mes rares idées sur le.


Quand on lui montre l'ampoule, le sot regarde la lune.
  1. Création

Alors voilà : la parution numérique, pour moi, c'est soit un plus - pour l'instant très marginal - à une parution papier, soit une parution un peu hors-norme, comme cette nouvelle en forme de bamboche ou bien ce conte-là*. Des choses que, à cause de leur format ou de leur contenu, les éditeurs papier ne souhaitent pas accompagner.

Evidemment, pour l'auteur comme pour le lecteur, il peut y avoir un côté sous-littérature.


On a tous dans nos têtes une jolie petite hiérarchie de valeur, depuis la toute première parution - ou le poème lu à la fin d'un repas de famille arrosé - jusqu'à la consécration.

A ce sujet, je me dis parfois que le jour où j'aurais vendu dix millions d'exemplaire d'un roman éblouissant (pour lequel, me connaissant bien, je n'entendrais que les critiques - et il y en aura, parce que contenter dix millions de lecteurs n'est statistiquement pas possible compte tenu du pourcentage des gens qui ne supportent pas d'être dans la majorité), ben je me dirais que merde, j'aurais pu en vendre 20, ou que le prochain ne pourra pas fonctionner aussi bien, ou va savoir quoi. Je ne sais pas pourquoi je te parle de ça ici, mais bon, hein, tu vois ce que je.)
 ,
Bref, dans mon écosystème intime, j'ai fait une place à la parution numérique, et un de mes prochains bouquins sera un roman intitulé Il et elle sont dans un bateau dont tu as peut-être lu une première mouture intitulée E(u)x sur un site gratuit.


2. Interruption momentanée de nos programmes

Pardon pour le cocalanne**, mais d'une part j'en ai déjà marre de faire ma pub sur ces colonnes, d'autre part Cavanna est mort et j'aimais Cavanna. C'était un de mes auteurs chéris d'ado, avec Cauvin, Irving, Pirsig et San-Antonio. Et il n'y a rien à dire quand quelqu'un meurt à part -

je l'aimais, il nous laisse seuls.

3. Là où je voulais en venir

Je sais, ça fait louseur de se plaindre, mais voilà : je regrette la difficulté pour l'instant de convaincre des éditeurs numériques (aussi bien que des éditeurs de logiciels ou d'applis, d'ailleurs) de travailler sur la forme numérique elle-même. Tu te souviens peut-être que je m'amusais dans le temps à faire des choses comme ça.




J'aimerais bien poursuivre dans cette veine, seulement voilà : il reste difficile de trouver un éditeur pour ça.


4. Qu'est-ce qu'un éditeur ?

Bon, c'est peut-être parce que c'est dimanche journée (enfonçage de) portes ouvertes, mais pour moi un éditeur c'est/ce devrait être

- la ou le type*** qui te dit que tu es un auteur, et te bottes le cul pour que tu progresses,
- la ou le type qui sait comment faire exister ton livre,- la ou le type qui sait comment le faire lire.

A savoir que nos amis les américains en font souvent trois métiers différents (editor, publisher, publicist, sans compter les agents) et que des fois sont pas cons, ces ricains.

5. Conclusion et moralité

Bin non, rien. Parce que bon, je n'ai pas de grande théorie sur le sujet - essentiellement parce que les grandes théories m'emmerdent. Mais voilà, c'est posé, on n'en parle plus. Ou si, si ça te.

Et bon dimanche


* Vas-y, clique, fais pas ta pince. Et cours t'acheter une liseuse ou une tablette ou un téléphone numérique ou un ordinateur ou une imprimante pour le lire. Comment tu crois que je vais acheter le veau pour les scalopina de ma princesse, hein ?
** Cocalanne : plante opiacée originaire des hauts plateaux de l'Aveyron, dont la consommation provoque de flagrants trous d'air dans la pensée logique. En Aveyronnais, on la nomme poétiquement ravageuse du causse ou plus simplement té bonjour, vous passez pour le fromage ? Non, mais j'ai oublié ce que.
*** Lutte antiphallocratie, étape 1 : doublesexer les termes génériques. A moins qu'on ne s'attaque directement à l'article ?


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