17.12.13

1057 - Cadeaux


2. Coeur sauvage

Stéphane Servant.

Ca fait plusieurs fois que je rencontre le monsieur ; il y a avec lui quelque chose comme une proximité assez immédiate, qui tombe sous le sens. J'envie sa force de caractère, le sillon qu'il trace dans le sol audois ; ses succès, de plus en plus marqués, me réchauffent le.

Et ce roman...

 Il a dû aller le chercher, je crois, à la force des ongles et des griffes. Dans les pierres. Sous les histoires.

Célia et sa mère viennent s'installer au petit village de la montagne, où vivait la vieille que l'on traitait de sorcière. De pute, aussi. La jeune fille se heurte à la lâcheté féroce des hommes ; découvre sa propre force en même temps que l'histoire qui, de mère en fille, fait des femmes de la lignée des louves au coeur meurtri.

C'est noir et dur comme une bogue, un diamant. Etincelant de souffle et de simplicité. Impressionnant, passionnant.

C'est édité chez Doado, la collection jeunesse du Rouergue - un éditeur qui montre encore une fois qu'il se joue des genres et des catégories, et s'adresse à l'intelligence des ados autant qu'à celle des adultes.



3. Intermède musical

Si après la densité du Coeur des louves, tu cherches une musicalité légère, écoute donc (pardon, revenons-en aux fondamentaux : achète) ce que les copains d'Uniform Motion ont fait de titres connus. Un album de cover pour découvrir la pop-folk lumineuse d'Andy, Olivier & consorts. The Nationals, Massive Attack ou Talk Talk comme tu ne les avais pas encore entendus.

Altered Covers, Uniform motion, sur bandcamp par exemple






4. Encore un roman
... et encore un type que je regarde toujours avec émotion, respect, amitié. Benoît Fourchard, auteur de nouvelles, comédien, metteur en scène et tout un tas d'autres trucs, fait partie (comme le Stéphane sus-cité) de ces gens qui te paraissent humains, tout simplement.

Et des humains, il y en a tout plein dans son premier roman, La lune avec les dents, chez d'Un Noir Si Bleu.

Le parallèle avec Stéphane est évident - là aussi un roman qui se déroule dans un village, avec les histoires tramées tout en dessous ; là aussi une femme qui s'ébrèche à la dureté mauvaise des hommes (et y perd une dent, celle du titre), tente de s'éloigner à la nage, tant bien que mal. Là aussi des coeurs vivants, secoués, des coeurs qui font battre les nôtres. Et l'espoir qu'on en réchappe, malgré la dureté, malgré le rance accumulé au fond des bouteilles et des esprits.
Je te laisse découvrir ces deux villages, ces deux auteurs sensibles, ces deux écritures vivantes, chaudes et débordantes comme des larmes.

4. Et si d'aventure...

... tu me reproches de ne parler que des oeuvres des copains, je te rétorquerai que (au moins je ne parle pas des miennes) oui, et alors ? 

Après tout, c'est quand même pas ma faute si mes copains sont bourrés de talents.


1. Oué parce que bon (vague intro, mais je la mets à la fin sinon ça gênait le propos)

Tu sais quoi ? Je lis de moins en moins. Peut-être, je suppose, du fait qu'un partie de ma journée consiste à déchiffrer un anglais texte pour en faire du roman. Et que pendant une autre partie je trace des lettres en violet sur un petit carnet. Bref, tant de travail à lirécrire qu'à force, j'y préfère les petites images qui bougent, en particulier sous forme de séries.

Pendant les vacances, néanmoins, ou les longs ouikends où je n'ai pas les enfant pour leur crier dessus, je trouve un plaisir délicat à me laisser emporter par un bouquin. Mais alors un tout bon, hein ; il me faut bien de la confiance pour m'abandonner à.

Du coup, je me dis que, vu l'approche du quoi-tu-sais, au cas où tu chercherais du cadeau qui touche le, bin.











Aucun commentaire: