22.4.11

968 - Fait pour valoir ce que de droit

Une plume, Cabaret érotique
1) De la lecture

Quoi ça, les vacances approchent et tu ne sais pas ce que ? Ni une, ni deux, la maison Manu Causse t'offre ce magnifique roman en ligne. Parce qu'après tout, hein, maintenant qu'il est dans le cloud, autant qu'on en profite. Alors oui, tu peux tout piquer, l'envoyer avec ton nom dessus à des éditeurs qui le publieront à des millions d'exemplaires et te feront gagner une fortune ; tu peux le considérer comme un guide raté du divorce réussi, ou l'inverse ; tu peux penser qu'il s'agit d'une forme d'abandon - on le sait, ce qui est publié sur le net (surtout, comme ici, sans la moindre forme de protection légale) est destiné à disparaître comme les nuages dans le ciel de printemps...
Quoi qu'il en soit, E(u)x, en ligne.

2) Des correspondances

Tu sais quoi ? Ca me manque, ces espaces de réalité virtuelle, ces mais qui s'enchaînent, ces réflexions partagées. Ces constructions d'histoires empilées les unes sur les autres, et qui ne mènent à rien - sinon à mettre en péril la suspecte notion de fidélité.

Ca me manque parce, malgré les expériences, malgré la réalité réelle, ces correspondances ouvrent l'espace d'une sincérité autre - plus aiguisée, plus personnelle. Une voix qui ne peut s'entendre nulle part ailleurs.

Hier, toutefois, une longue lettre, au ton accusateur, lourd de reproche, dont j'étais l'émetteur, a ouvert la voie à un dialogue téléphonique apaisé ; à de nouvelles aventures. Pourtant, je me sens moins à l'aise que s'il y avait, vraiment, du nouveau, de l'imprévu.  Du miraculeux, je suppose.

Suivre ce besoin de nouveauté, comme on clique inlassablement pour rafraîchir sa boite de réception. Chercher le Tu, unique, encore et toujours.

3) Le ciel, dis-tu

Bleu nucléaire selon toi quand nous ouvrions la fenêtre, poussés par les enfants, sous la piqûre du réveil ; bleu cavalier d'après moi - cela ne veut rien dire, souris-tu,

Tu ne comprends rien à la poésie, et nous imitons ensemble ce chanteur de notre adolescence.

Plus tard, café avalé, enfants en train vers l'école, je regarde mieux le ciel,
les mailles fines du ciel,
le pollen des nuages qui traversent
à pas pressés la fenêtre encerclée.

Aucun commentaire: