7.4.11

964 - Si tu crois que c'est facile de se lever à 5 heures du matin tout ça parce que tu dors mal après un match de rugby où, d'une certaine façon, tu as gagné...

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1)... n'est pas forcément...
... un titre idéal.

2) Correspondances

A une jeune poétesse qui voudrait ne pas vouloir (ou l'inverse) me montrer ses oeuvres,

Pas de ça entre nous. Je ne pourrais pas lire tes poèmes, déjà parce que je n'y connais que dalle en poésie, ensuite parce qu'on se parle par mail, enfin parce que tu es (d'après ce que j'en sais) une femme de sexe féminin, ce qui de toute façon fausse mon jugement. Tout ce que je sais de la poésie, c'est que
1) ça ne rapporte pas une thune
2) c'est mal édité mal diffusé
3) les quelques noms connus en poésie sont des vieux ivrognes qui puent du bec (mais s'envoient quand même des jeunettes, parce que hein)
4) il vaut mieux être argentin, danois ou malgache pour vendre la poésie. Lyonnais ou toulousain, ça craint. Français, n'en parlons pas.
5) je déteste les rimes, et franchement s'il m'arrive de pleurer ou de rire quand je lis un poème, c'est sans rapport aucun. J'en suis certain.
Alors, bon, bin il m'arrive de, sur mon blog. Mais c'est à cause du 3), au cas où je vieillirai mal.
Donc, hors de question que je lise tes. Pense Verlaine-Rimbaud, pense Ste Beuve, pense Eric Zemmour : voilà, c'est le risque que tu cours.
Ou alors, envoie-moi directement des photos de nu, c'est moins intime.
(j'aimerais bien, quand même. Les poèmes, je veux dire.)

J'espère qu'elle comprendra.

3) Le sens de la victoire

Hier soir, les Gonins, mon équipederugby, a perdu. Mais j'ai passé 5/6e du match sous le maillot noir de l'équipe adverse. Qu'est-ce que ça fait de moi ? Un traître, un gagnant aux deux tiers ?
Le pire, c'est que je joue beaucoup mieux chez les autres, toujours. Pas la pression de l'équipe, du score, de l'engueulade ou des félicitations d'après-match ; si tu n'étais pas là pour jouer avec eux, les types n'auraient pas d'équipe, ce qui fait que même si tu es un quart de brie en matière de rugby, tu es une manière de héros.
En repartant de l'apéro (c'est fou comme trois ricards rendent les gens beaux et philosophes), j'ai pensé qu'au fond, j'étais un peu pareil dans le couple.

4) Ce qui me fait penser

Qu'à force de regarder jouer mes copains (je pourrais m'y mettre aussi), j'ai de plus en plus envie de faire une suite théâtrale à "La Fête à Fred". Evidemment, je veux Jean-Paul Bibé pour le rôle-titre.
Ca s'appellerait "David", se passerait autour de vestiaires. Et j'ai déjà la première phrase. Ce serait (guillemets roulement de deux points) :
- Eeeeeeeeeeeeeeeeenculéééééééééé..."

5) Et à ce sujet

Reçu hier un mail très pète-sec d'un éditeur au sujet de ma fameuse newsletter érotique quasiquotidienne (inscription ci-dessus, et on peut abonner sason petit/e/ami/e/ parce qu'on est que 200 là-dedans pour l'instant). Editeur que j'avais déjà croisé, et trouvé aussi méprisant et gercé que des lèvres de vieille. Confirmation, donc.
Il est des fois où l'insulte la plus efficace est "Ne va pas te faire".

6) Programme du jour

Je ferai vraiment n'importe quoi pour mon Grizzly Marie. Y compris assister à
Du nucléaire au subliminal : Perception goakeniste de l'état du monde
Conférence le jeudi 7 avril 2011 de14h à 14h30, Amphi 7 Pétale 1
UFR d'Archéologie et d'Art de l'Université du Mirail .

Intervenants: Marie Lamarche avec la participation exceptionnelle de Maître Manokus ( E.G., Ph-D, M.D, Chaire des études goakénistes, Universeït Sant...

D'accord, c'est aussi l'occasion pour moi de porter des lunettes, d'écrire en universitaire et de mimer une conf' à la fac' devant un parterre de fumeurs d'herbes boutonneux et chevelus... Tiens, l'intro,  au cas où.

Goaken, Goaken, Goaken



Le nucléaire. Le nucléaire désigne l’existence, l’étant-là du noyau ; il désigne la condition fusionnelle, fissionnelle, et pour mieux dire fictionnelle de la réalité. Le nucléaire est ce qui nous touche, nous meut sans que l’on en ait conscience ; il est le sous-texte constitutif de notre être, l’infraliminal, le subliminal, mais aussi le sublime, l’au-delà des barrières de notre perception : ce qui nous dépasse tout en nous constituant. Nous sommes, au fond, l’ignorance même de notre nature profonde, des animaux fusibles, fissiles, des hommes et des femmes missiles, qui se dissipent aisément.



Nous sommes atomes, hommes, constitués de particules instables, que l’antiquité grecque jugeait atomiques, c’est-à-dire indécoupables. L’ère du nucléaire ne remonte guère qu’à l’avant-dernière entre deux guerres, qui a sapé le préjugé de l’infissile. Oui, la structure atomique, la structure nucléaire, peut exploser, perdre son intégrité – sublime parallèle à la désintégration de sens, de notre sens, dans un univers en constante expansion vers sa destruction ultime.



Or la Goaken non seulement comprend, mais glorifie, cette fusion nucléaire, cette perte du repère, cette entrée de plein fouet dans l’instable ; la Goaken incarne cette puissante irradiation, cette fission incontrôlable, cette fiction épouvantable, ce cataclysme, ce renversement, cette apocalypse au sens propre du terme. Contrairement à la doxa philosophique, à la parole universitarienne, la Goaken ne détaille pas, ne classifie pas, n’ordonne pas ; elle est une science au sens liturgique du terme, une action ésotérique de la source qui fait de la parole fissile la source même de la matière.  Ainsi, seule la perception goakeniste permet de rendre compte, comptabilité, mais aussi de rendre conte, récit, narration, de la discontinuité du réel, devenant par là même seul réel possible.



Goaken, Goaken, Goaken.




J'ai 
P

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