8.2.11

944 - Compte avec les loups

R(â)é
1) Pour l'enfouissement des éoliennes afin de préserver le paysage...

est le nom d'un groupe Facebook fondé par le grand Rodolphe-des-çmr.
Voici, pour nos auditeurs qui n'ont pas la couleur, un échange entamé là-bas :

Il y aurait, me dit-on, du favoritisme. Les enfants de chefs d’entreprise auraient plus de chances que les autres de devenir, eux aussi, chef d’entreprise. Et les enfants de chanteur, chanteur. Et les enfants d’acteur, acteur. Et les enfants de leader politique… etc.
Je ne dis pas que ce soit faux. Mais j’observe que les enfants d’ouvriers ont plus de chance que les autres de devenir ouvriers ; les enfants de chômeurs, chômeur ; les enfants de délinquant, délinquant.
Alors avant de venir donner des leçons de morale ou d’éthique aux riches, les pauvres feraient mieux de balayer devant leur porte. Quand eux-mêmes renonceront au népotisme, ils auront une crédibilité qui leur fait aujourd’hui défaut.


Pour ma part, j'observe que les enfants de parents deviennent souvent parents à leur tour. N'y a-t-il pas là un favoritisme parfaitement inadmissible ?


2) En direct du fsm

Zoé est, je crois, à Dakar ; pour ma part, et après avoir visité les fabuleux sites du fsm et du Daket, je tiendrai ce soir ma chronique de droite au cours de l'émission Pas plus haut que le bord (20h à 21h, 90.1, ou encore mieux en direct du Petit London.) Sur le thème, comme il se doit, de l'Afrique, et de l'homme-noir-qui-n'est-pas-rentré-dans-l'histoire-mais-que-peut-être-l'inverse, hein...

3) Anniversaire aussi

Plus d'un an que je ne fume plus - ou en tout cas que le tabac a cessé d'être un problème.
Promis, en 2111, j'arrête aussi le Cannabols(r).

4) L'image

Ainsi, plus d'une sioxantaine de correspondants recevraient par mail, quasiment chaque jour, une description d'une image imaginaire à caractère érotique ?
Et tu n'en ferais pas partie ?
Pourtant, un mail suffirait, je pense.

5) Au théâtre un de ces soirs

Je serai à Bruxelles, accompagnant à la guitare (une "non-cacaille", à ce que j'ai compris) les nouvelles d'Emmanuelle Urien, pendant que la Cie A la fin de l'envoi reprendra (exhumera ?) au Chapeau Rouge (Toulouse St Cyp') Tonton Maurice est toujours mort. Au programme : un mort, des frangins et frangines, un tonton pédé, une sage-femme qui déraille, des lettres d'amour et un grand-père en plus.
Allez-y, vous me raconterez...

6) This ain't teasing (L'eau des rêves)


C’est presque sans remords que je repense aux vendanges. Presque sans regret. Je repense aux vendanges, aux ciels de traîne de la saison des vendanges. Je repense à la famille réunie, à la colhe, au rituel renouvelé. J’avais sept ans, peut-être douze, peut-être vingt, et comme chaque année je me joignais à la troupe, aux rires, aux retrouvailles, à la promesse du vin. Les couleurs de la vigne, aux portes de l’automne, emplissaient mes yeux - les odeurs, la garrigue, la terre qui collait à nos semelles. J’avais vingt ans, peut-être treize, et j’imaginais ta silhouette, derrière les ceps, sur les collines. J’imaginais ta silhouette. J’imaginais que notre travail, la sueur, nos muscles, le vin épais dans nos veines, le poids de nos épaules, rendaient hommage à la vie, à ton travail. J’avais seize ans, peut-être onze, et je me joignais à la liesse, je me joignais à l’hommage. J’étais ton sang, ton homme-lige, ton lien, ton honneur. J’étais le travailleur, comme toi, jusqu’au bout. J’avais je ne sais plus quel âge, les retrouvailles familiales ponctuaient nos années, égayaient nos rentrées, prouvaient notre courage.
Puis il y a eu cette remarque. Cet aveu. Il y a eu une phrase – échangée, entre nous, entre cousins.
Mon monde s’est déchiré comme le ciel d’orage. L’univers s’est renversé en une apocalypse confidentielle, entre deux verres de vin.

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