24.1.11

936 - Mon day, et des days d'avant

Un petit peu de cette ombre
1) Au portillon

Ce
moment de couleur, vendredi, où j'ai pensé "je suis / heureux" (l'air était froid, le monde ferme sous mon pied) ;

le sol gelé sous les crampons des tout-petits, les pères qui riaient dans la fumée glaciale du matin - je redevenais l'autre, le père, l'entraîneur, l'entraînant, le gueulard, le ravi / et j'aimais ça ;

la blessure égocentrique qui se referme - un ami est parti, il reviendra, qui sait ? Nos retrouvailles ;

le rire posé sur les querelles anciennes,

la musique, et le cercle de famille,

la
nouveauté

2) Une belle histoire du chagrin

- C'est dimanche, Papa, il fait noir et je déprime un peu.
Une larme coule sur sa joue, la tête contre la fenêtre.
Je retrouve mon sentiment obscur d'il y a longtemps ; je reconnais celui de ma mère - qui détestait les dimanches, le pensionnat ; E., à nos côtés, sait aussi le goût de cette tristesse.
C'est normal, mon fils. Un nuage qui passe sur toi. Tu grandis, et les jouets de Noël, tu t'en rends compte, ne sont plus rien quand on pense à l'enfance, à ce sourire si grand, à ces yeux de merveille.
Nous nous blottissons, tous six, dans le salon ; pas d'écran, pas de musique - voilà le cercle de famille, inaugural : retrouver la chaleur de nos corps, de nos ruades, laisser couler nos voix et nos rancoeurs.
Peu à peu l'ombre se dissipe ; tu retrouves tes yeux d'enfants.

3) Plus tard

Tu es couché. Rasséréné, je l'espère. Tu m'as embrassé avec plus de tendresse qu'à l'accoutumée.
Depuis mon ventre, mes reins, mes hanches, les larmes montent, irriguent mes yeux.
Je m'en veux, un peu, de t'offrir en cadeau cette tristesse que nous portons en nous, ou que nous exhibons - cette tristesse familière, qui me tord quand je la masque.
Je suis / curieusement / heureux de ressentir.
Pour par avec près de grâce à toi
Notre lien, mon amour, mon garçon, palpite depuis ta naissance
(car voici ton histoire - je pleure de bonheur lorsque je pense à toi).

4) La fabuleuse blague de l'ours pédé

histoire de terminer sur une pirouette.

5) Ou bien un peu de pub

Les glossolalies d'Emmanuelle Urien (oui, c'est le même lien que plus haut, mais que veux-tu, j'aime...)

2 commentaires:

Myriam L a dit…

6) Encore un peu de pub, cf 1) et 5)et tous les .)
7) Toujours de la pub, cf 6)et tous les .)

mais que veux-tu, j'aime aussi. Toujours mieux, de plus en plus juste. Vous y allez tout droit, go on ! Est-ce parce que tu chiales facile today, ou est-ce la fatigue qui me perméabilise +, certains passages des Glosso ont frôlé dangereusement mes zones humides. Quand à nouveau sur scène ?

Manu Causse a dit…

Ouh la. LoFi est en vacances, les Glosso cherchent une formule et les prochaines lectures musicales se feront à Bruxelles... On y pense.