21.1.11

935 - Risque de rage matinale

Grizzly bro
1) Putain de radio

Matin. Voix de femme dans la radio dans la voiture dans la ville (Anton, qui a bien grandi, à mes côtés), en direction du métro.
"Les vols de portable avec violence ont augmenté de ouachtant pour cent". Mais, précise-t-on, c'est parce que les vendeurs de portable encouragent leurs clients à déclarer un vol à l'arrachée, mieux remboursé que le vol calme et tranquille.
Reportage à suivre, sous forme de coup de téléphone à la voix masquée. Effectivement, les deux vendeurs contactés conseillent de déclarer un vol.
"Vous ditez, j'ai pas bien vu, c'était un grand noir, et..."
Deux fois.
Font chier, ces nègres, quand même - même quand on ment, c'est de leur faute à eux.

La journaliste ne relève pas ce bref surgissement de l'inconscient populaire - après tout, "c'est comme ça, on le sait".

2) Deuxième couche

Quelques instants plus tard, une autre journaliste clame que notre bien beau ministre de l'insécurité ambiante expose ses chiffres, dont "la hausse des vols de portable avec violence".

Je ne sais si je m'indigne ; je sais que le cirque médiatique, et le mépris qu'il montre pour les mots, m'exaspère.
Oui, je sais, je changerai dorénavant de radio. J'écouterai Rire et chansons, ou au moins la politique n'est pas drôle intentionnellement.

(Bon, mais quand même, il se passe des trucs sympas en revue de presse)

3) Dire non

Non. Non, non, je ne veux pas, je refuse, je veux que tu arrêtes, je préfère ne pas.
Je te comprends, je te respecte, mais cela, maintenant, je ne le veux pas - car c'est ainsi qu'en cet instant je suis, que je m'appelle "Je".
Peut-être, en mieux, qu'en m'écoutant tu resteras toi-même.

4) Et un petit de plus - pour la route

Accompagner, à pied, le déjà grand Zadig à l'école des petits. Regarder les files de voiture (se féliciter de ne pas). Il fait froid - l'air pue, on respire mal. Et je re-cite du média, allez, c'est vendredi. Libé-Toulouse, donc : " L'agglomération toulousaine a connu ce jeudi 20 janvier un pic de pollution au dioxyde d'azote émis par les voitures, les chauffages et les industries, en raison de l'absence de vent, a annoncé l'Observatoire régional de l'air en Midi-Pyrénées (Oramip)".

En raison de, locution introduisant un complément circonstanciel de cause. Pourquoi c'est pollué ? Parce qu'il n'y a pas de vent...

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